Les gardiens de la Terre
A propos de la nature humaine et des virus
3/7- Si penser m’est facile, il y a des idées plus difficiles à penser que d’autres. Ainsi, la question du sens de mon existence, de celles de mes semblables et de toutes les formes de vie dans l’univers est plus difficile à penser. Je peux me dire qu’elles existent parce qu’elles doivent exister, et c’est tout. J’aurais beau penser la chose et la repenser, je ne suis pas sûr d’obtenir de réponse plus précise. Car cette dernière n’est peut-être pas du ressort d’un mode de pensée analytique. Ma pensée sensible, celle qui sent par d’autres sens que la réflexion, celle qui perçoit le monde par le corps et par d’autres organes que l’endroit qui pense, peut m’amener à percevoir. Il y a des réponses aux questions posées qui s’obtiennent par la perception de nos sens ! Je peux ainsi penser à mes amis, mais c'est par mes sens que je les perçois et que je peux apprécier leur présence.
4/7- Qu’est-ce que je perçois réellement ? Si je fais confiance à mes sens, il leur arrive de me faire percevoir la réalité de manière trompeuse. Les sens sont nombreux, au moins cinq, voire six : le toucher et le mouvement, l’odorat, le goût, l’ouïe, la vue et tous les autres que l'on rassemble sous le sixième sens. C’est bien ce dernier qui interroge ! Si je sais que mes sens peuvent me tromper et qu’ils sont parfois faillibles, j’ai alors un avantage, je peux patienter, vérifier et comparer avec d’autres sens, les miens ou ceux d’autres personnes. Cela ne signifie pas que je ne me trompe pas. On peut collectivement tous se tromper, avec tous nos sens. Pourtant, je n’ai que mes six sens pour vivre dans ce monde et je n’ai que ma raison pour trier, patienter, comparer et vérifier.. et parfois me tromper. Alors, c’est bien leur usage, à mes six sens, qui m’apprend à être un expert et à devenir un détecteur de vérité.
L'instant présent
J'entends et je lis qu'il faut vivre le moment présent. Dès qu'il "faut être" ou dès qu'il "faut faire", je sens quelques résistances émerger en moi.
Je suis d'accord avec la nécessité d'être conscient de soi, de ce que l'on ressent et de ce que l'on pense.
Mais le moment présent est dans certains cas devenu un dogme qui interdit de réfléchir. En effet pour rester dans l'instant présent,
il faudrait ne pas penser ni au passé ni au futur. Je crois qu'il y a là une erreur de compréhension liée à notre société matérialiste et court-termiste qui met en avant le bien-être. Cette
injonction à être bien tout le temps, nous empêche d'accueillir nos émotions perturbatrices, celles-là même qui ont une origine dans notre passé, et sont activées par le futur qui vient. Cela
nous empêche d'aller voir ce qui se trame dans nos manques affectifs et nos blessures profondes. Cela nous maintient dans une illusion infantile, par exemple celle de croire que nous aurions vécu
une enfance heureuse et merveilleuse. L'instant présent fonctionne comme un refuge intérieur qui permet de rejeter le réel... sauf que ce dernier a une fâcheuse tendance à nous rattraper.
Pourquoi lutter contre des émotions et des pensées qui nous montrent la voie ? Elles se rappellent à nous parce qu'il est temps de réparer et de comprendre d'où nous venons et de guérir
notre passé. Nous pouvons alors nous projeter dans un futur de façon consciente, qui ne sera pas une répétition de ce que nous avons laissé dans l'inconscient. Etre réellement dans l'instant
permet de visiter son passé ou son futur. Nous pouvons faire alors l'expérience profonde de notre nature véritable, puissante, inspirée, libre, aimante et joyeuse.
Octobre 2019 Jean-Guillaume BELLIER
Les pieds
Les pieds sont partout ! Voir la drôle d'histoire de pied que j'ai écrite à ce propos.
C’est le pied
Il m’est arrivé une drôle d’histoire, une histoire drôle, qu’il ne faut pas prendre pied de la lettre.
Je me rendait à pied à mon travail quand j’ai reçu un texto me disant que j’étais mis à pied. Je me suis rappelé que j’avais donné un bon coup de pied dans la fourmilière en critiquant mon chef. Je me suis tiré une balle dans le pied. Celui là je l’attend de pied ferme. Il est bête comme ses pieds, un tyran aux petits pieds. Et s’il n’est pas content, tant mieux, cela lui fera les pieds.
Mis à pied ! C’était d’autant plus injuste que j’avais mis sur pied un beau projet. Il avait bien essayé de me couper l’herbe sous le pied. Il trouvait que je traînais des pieds. Pourtant j’avais travaillé d’arrache-pied. J’avais fait des efforts, et il m’était arrivé de remplacer un collègue au pied levé. Comme je n’ai pas les deux pieds dans le même sabot, je m’en sortais. En me donnant un dossier trop difficile, mon chef m’a fait un croche-pied. Je m’étais trompé sur des mesures en mètre et pas en pieds, malgré la précision de mon pied à coulisse. Je n’en pouvais plus, tout me cassait les pieds. De toute façon je ne vais plus y remettre les pieds. C’était un travail où je ne savais plus sur quel pied danser. Je me suis laissé marcher sur les pieds pendant trop longtemps. J’en était arrivé à me lever du pied gauche tous les matins.
Mon psy m’a dit : « vous perdez pied, ce serait bien de lever le pied » J’avais le pied au plancher par peur de finir comme un va-nu-pied.
C’est vrai aussi que j’ai fait du pied à une collègue. J’étais amoureux d’elle, mais j’ai agit comme un pied. Je me suis mis à sauter à cloche-pied devant elle et j’ai fini par me prendre les pieds dans le tapis, entraînant dans ma chute un joli trépied. J’espérerais prendre mon pied avec elle. C’est vrai qu’avec mon pied bot et mes pieds d’athlète je ne suis pas séduisant, même habillé de pied en cap. Du coup, j’ai fait des pieds et des mains pour prendre un café. J’aurai du y aller sur la pointe des pieds. Elle avait de tels yeux de biches que j’ai voulu ouvrir son coeur au pied-de-biche. Pour les questions amoureuses, je n’ai pas le pied marin. Heureusement, j’ai les pieds sur terre, car j’ai compris qu’elle en aimait un autre. C’était à la machine à café où je parlais avec un collègue de mon amour pour cette femme. Mais j’ai mis les pieds dans le plat, c’était son amant. Il m’a dit qu’ils sortaient ensemble, et finalement ça m’a tiré une épine du pied. Sinon je crois que j’aurais fini six pieds sous terre. Je l’aimais tellement, je la mettais sur un piédestal. J’ai fait le pied de grue en l’attendant en fin de journée. Je ne vivais plus que pour elle, j’avais un pied dans la tombe. Je me levais tous les matins sur le pied de guerre pour la séduire. Je ne savais plus quoi faire, je l’aimais tellement j’étais pieds et les poings liés par l’amour. Pour un simple regard, j’aurais pu fouler au pied toutes les conventions. J’aurais pu me jeter à ses pieds. Elle aurait pu me dire « aux pieds !» que comme un chien je serais venu.
C’est mon psy qui m’a dit : « vous êtes au pied du mur, si vous continuez comme ça vous allez partir les pieds devant ». Ça a été un choc qui m’a remis sur pied. Je me croyais fort alors j’étais un colosse aux pieds d’argile. Elle est tombée de son piédestal et moi je suis retombé sur mes pieds. Même si j’ai l’impression que je ne trouverai pas chaussure à mon pied.
Heureusement dans mon pied-à-terre au bord de la mer, un bel endroit, bercé par la brise marine parce que de plain-pied, je me suis installé les doigts de pieds en éventail. Et grâce à l’aide de mes voisins, des pieds-noirs, j’ai pu repartir du bon pied. Ils m’ont dit : « pour garder bon pied bon œil, rien ne vaut les pieds de porc ou le pied de veau, la bonne nourriture ça remet le pied à l’étrier. »
Finalement avec toute cette histoire j’ai mis le pied à terre et c’est le pied !
JG BELLIER - Septembre 2019
Automatisation ou conscience de soi
Beaucoup de comportements humains sont faits d’habitudes, d’actes automatisés qui nous évitent de réfléchir à ce que nous faisons. L’avantage est évident car nous pouvons faire plus de choses et
nous gagnons en confort. Nous agissons sans avoir à les réapprendre à chaque fois ce que nous avons à faire. C’est le cas quand on conduit par exemple. Pour autant, ce confort de l’automatisation
de nos actes a un prix… celui de la mise en danger de notre espèce et la disparition des autres espèces. En effet nous avons des habitudes qui nous mettent en danger, parce qu’elles nous amènent
à consommer. Or notre système nous rend interdépendants et consommateurs d’objets industriels. Un cycle s’est installé : extraire, transformer, vendre, jeter... toujours plus. Les réserves
sont limitées et la pollution atteint de tels degrés que notre survie même nous pousse à réfléchir. Et éventuellement à changer. Certains d’entre-nous se sentent alors démunis pour modifier des
habitudes prises, qui on le sait maintenant nous mène à toujours plus de pollution. Comment faire ?
Une des issues possibles est de sortir volontairement des comportements automatisés polluants : par des écogestes, en limitant notre consommation, etc. Une autre piste consiste à prendre le
temps de dénouer intérieurement nos systèmes conditionnés. C’est un processus de libération intérieure, d’exploration de ces blocages, en autre émotionnels. Il s’agit de sortir de l’illusion de
bonheur de l’avoir pour passer à une existence de l’être.
Dans ce passage, il y a des réactions de déni : refus de croire dans les effets des pollutions, dans l’absence de danger du nucléaire, etc.
Ces réactions sont intéressantes, parce qu’elles visent à conserver le confort et l’illusion de la sécurité, quitte à mentir et à se mentir. L’acceptation de la réalité n’est pas possible car
elle est trop forte émotionnellement. Il est en apparence plus rentable pour le cerveau d’oublier et de vivre en compartiments : on fait taire la part qui annonce le danger et on donne
la place aux parties qui demandent des récompenses : jeux, loisirs, gros salaires, biens matériels (voiture, maison, etc).
Malgré cela, la part plus consciente se fait entendre. Par exemple, manger n’importe quoi et n’importe comment engendre des pollutions sur les sols, l’air et l’eau, amène à la destruction de la
biosphère et affaiblit le corps. La maladie devient le symptôme de cette non écoute de soi.
L’autre solution consiste à agir frénétiquement, jusqu’au moment où survient l’accident. L’arrêt est alors brutal et permet de repartir (ou pas) sur de nouvelles bases.
C’est pourquoi je propose des stages et des accompagnements individuels, une porte de sortie individuelle et collective porteuse d’espoirs de comportements humains d’un nouveau type. Une façon de
vivre où notre nature profonde sait suivre le flux de la vie.
Juillet 2019 - JG BELLIER
Réponses aux objections à expérimenter un stage d'écologie intérieure
J’ai souvent des personnes qui ont très envie de venir aux stages et qui ont des objections. Je me propose d’y répondre.
1ère objection - « Un stage, c’est encore du travail sur soi, j’en ai marre de travailler sur moi et de souffrir. »
On pourrait penser que l'écologie intérieure consiste à faire un "travail sur soi". Je ne partage pas l’idée de devoir faire un « travail » sur soi.
- Le travail est lié à la notion de souffrance. Je crois que j'ai trop entendu quand j'étais élève et prof les injonctions : « dois travailler davantage », « manque de travail »... J'ai aussi en tête l’étymologie du mot. La racine latine de travail est tripalium : un instrument de torture destiné à punir les esclaves rebelles. L'écologie intérieure n'a rien à voir avec l'idée de torture.
- En revanche, je pense qu’il est nécessaire de consacrer du temps à comprendre et explorer son fonctionnement psychique, guérir ses (éventuelles) blessures et créer son avenir. Si vous voulez une pilule qui donne accès au bonheur immédiat, le prochain stage n’est pas le bon endroit. Cependant si vous êtes prêt à vous investir sans qu’il y a ait des efforts pénibles et terribles à accomplir, vous êtes les bienvenus.
- Je perçois souvent la crainte de rencontrer de la douleur et de la souffrance. Effectivement, il est parfois douloureux de retrouver des mémoires du passé. Mais en réalité il est bien plus pénible de ne pas les guérir ; l’énergie utilisée pour refouler est considérable. Transformer ses blessures ne demande pas de passer des heures à souffrir. En effet, la ressource naturelle, l’alchimie émotionnelle, permet de transformer les émotions refoulées désagréables (peur, colère et tristesse) en sagesse, puissance et joie. Cela ne prend que quelques instants. Si vous avez beaucoup de souffrances refoulées, cela peut demander un certains temps pour retrouver un état naturel serein.
- Dans les stages d’écologie intérieure, on guérit le passé parce qu’il nous permet de réfléchir sereinement pour créer un futur en lien avec nos aspirations.
- Quand les enfants jouent, et qu'ils passent des heures à observer, construire, raconter des histoires, dit-on qu'ils travaillent ? Dans un stage, vous pouvez explorer votre monde intérieur, comme les enfants explorent le monde en jouant. L’idée étant qu’ensuite vous pussiez vivre votre vie comme un adulte responsable et lucide avec l’enthousiasme d’un enfant.
Prochain point : 2- « un stage où l’on va dans le passé : Ah ! Non ! Je préfère vivre dans l’instant ! Le passé c’est pas mon truc. »
2ème objection - « un stage où l’on va dans le passé, ah non, je préfère vivre dans l’instant le passé c’est pas mon truc »
Actuellement l’invitation nous est faite de vivre l’instant présent. Difficile de dire non à une telle proposition, tant elle est porteuse d’un bonheur à portée de tous. Les pratiquants de l’instant présent nous disent vivre des états de félicité, leurs problèmes semblent s’effacer, se diluer et tout aller mieux. Le bonheur est là. Il est évident que nous sommes sur Terre pour être conscient de ce que nous vivons à chaque instant, et que cette attitude nous rends plus sage. Vivre en permanence avec la peur du futur ou en ressassant les souvenirs d’un passé douloureux n’est pas une perspective d’une existence réjouissante. Pour autant, pour que l’instant présent ne deviennent pas une dictature de l’esprit, il est important de se rappeler deux ou trois choses.
- Notre passé nous conditionne. Nous pouvons accorder une attention à nos sensations au présent, chercher à faire le vide, pour nous couper de nos pensées d’angoisses, pour autant notre inconscient continue de garder des mémoires. Ces dernières conditionnent nos réactions au monde. Certaines nous permettent de réagir avec justesse : je saute de côté pour éviter que le bus m’écrase. D’autres au contraire nous poussent à faire des expériences douloureuses pour la énième fois : je rencontre encore un partenaire amoureux qui me maltraite. Avec les connaissances de l’écologie intérieure vous aurez les moyens et la possibilité de guérir des blessures du passé et de sortir des conditionnements qui empêchent de vivre sa vie. Vivre au présent devient alors naturel, il n’y a pas d’efforts à faire, si ce n’est prendre le temps de guérir les blocages qui viennent des conditionnements du passé.
- De même il est possible de réfléchir au futur tranquillement. Réfléchir est quelque chose de facile et de naturel, si nous le faisons avec notre part d’esprit libre, notre supra-conscience. C’est d’autant plus aisé quand nous avons guéri les sous personnalités blessées ou traumatisées dans le passé.
- Nous sommes faits pour nous balader dans l’espace et le temps, ne nous privons pas de notre faculté à le faire sous prétexte qu’il faut être dans l’instant présent. Si dans l’instant nous réfléchissons à notre passé, pourquoi refuser d’y penser ? Il y a logiquement une blessure qui revient à notre conscience pour être guérie ou transformée. Si nous pensons à notre futur et qu’il nous angoisse, pourquoi fuir dans l’illusion de l’instant ? Au contraire analysons ce qui déclenche notre peur. Si elle nous réactive trop, nous pouvons la transformer, la « guérir » pour qu’elle deviennent une expérience et non pas un souvenir traumatique. Ensuite il est possible de réfléchir à cette peur, aux problèmes qu’elle nous amène à résoudre ou comprendre ce nous avons à faire.
En résumé, vive l’instant présent à la condition qu’il ne soit pas la pire des dictatures, celle qui empêchent les humains de penser et
de réfléchir, pour bénéficier des expériences du passé et se projeter dans le futur avec intelligence.
4ème objection - Un stage d’écologie intérieure, c’est trop intello !
J’ai été surpris quand j’ai entendu ce type d’objections. Le caractère soit disant intellectuel des stages d’écologie intérieure serait donc un frein à profiter du contenu des stages. Pour certains de mes lecteurs, il vous paraîtra étonnant de lire qu’un stage peut-être trop intellectuel. Il y a plusieurs raisons à cela.
- Tout d’abord j’ai noté que certains stagiaires avaient des traumatismes scolaires et que du coup ils se dévalorisaient dans leurs capacités d’apprentissages. Plutôt que de reconnaître leurs blocages liés au passé, ils les projettent sur le stage. Ils imaginent que cela va être trop intellectuel, c’est à dire qu’ils vont devoir réfléchir et qu’ils vont être en difficulté comme ils l’ont été à l’école. Si cette raison vous parle, alors je vous rappelle que le stage vise justement à réparer des traumas du passé… vous êtes donc les bienvenus.
- Un autre raison, celle là assez répandue dans certaines milieux, consiste à vouloir se faire du bien et croire que pour cela il ne faut pas réfléchir. Il y aurait une opposition entre plaisir et réflexion. L'adhésion à cette idée se traduit chez certains par de la méfiance vis à vis de son mental. Ce dernier serait la part pensante et raisonnante en chacun de nous. Il serait le responsable des maux des humains, et la solution serait de le faire taire. Tous ceux qui réfléchissent serait dans l’erreur. Les politiques, les journalistes, les philosophes, les scientifiques, etc. seraient dans leur mental. Pris par notre mental, par nos pensées négatives et nos ruminations incessantes nous ne pourrions vivre dans l’instant présent. Comme les pensées sont trop nombreuses et confuses, certains proposent de faire le vide, de penser de façon positive ou de ne plus s’intéresser aux pensées. L’esprit humain aurait quelque chose de mal foutu, de malsain : le mental. Il serait une sorte de diable intérieur à dompter ou remettre à sa place. Comment se fait-il que les humains pensent de manière confuse et douloureuse ? En voilà une question intéressante. Les pensées névrotiques ou angoissées ont pour origine les émotions refoulées et les traumatismes (plus ou moins importants) oubliés. C’est aussi simple que cela. Les ruminations du mental ne surgissent pas de nulle part. Elles viennent du passé et du refoulement des émotions.
Nous sommes fait pour penser, sinon pourquoi aurions nous les moyens de le faire ? La nature nous aurait doté de la fonction de réfléchir pour qu’on s’en prive ? Penser est une fonction naturelle dont nous n’avons pas à nous méfier. Il est important de comprendre comment nous pensons. Nos réflexions peuvent être teintées par des émotions perturbatrices : peur, colère ou tristesse. C’est d’ailleurs ce qui se passe quand nous avons des ruminations nocturnes ou des cogitations confuses. C’est pourquoi penser devient pénible. Que faire ? Et bien ceux qui lisent ce que j’écris ou qui ont déjà fait des stages, connaissent la réponse : il suffit de laisser l’émotion perturbatrice se transmuter, se transformer dans le corps de manière naturelle.
Pour ceux qui ont besoin de références scientifiques je vous renvoie aux recherches de Peter Levine (Réveiller le Tigre) et au prochain billet "réponses aux objections n°5".
Les stages sont donc une occasion de revaloriser le fait de penser. C’est la possibilité de faire l’expérience de réfléchir de manière détendue ! Il est possible de penser de manière lumineuse ou inspirée, de raisonner et d’être intuitif. Cette expérience est très agréable, et je vous souhaite de la vivre ! Cela ne fait pas de vous des béni-oui-oui mais des êtres autonomes et libres dans leurs réflexions, tout un programme !
5- Le contenu des stages est-il validé par les neurosciences ?
|
Macron |
Mélenchon |
Fillon |
LePen |
Libéralisme économique |
oui |
non |
oui |
non |
Libéralisme social |
oui |
oui |
non |
non |
Protectionnisme économique |
non |
oui |
non |
oui |
Traditionalisme |
non |
non |
oui |
oui |
Il y a un questionnement récurrent sur la façon dont il "faudrait" s'occuper de l'accompagnement de nos enfants. Voici queqlues points de vue, qui je pense, permettront de mener nos réflexions plus loin.
« Jamais je n'ai exigé que mes filles exécutent quelque corvée que ce soit, comme faire la vaisselle, rentrer du bois ou mettre de l'ordre dans leurs chambres. J'ai toujours été convaincu
qu'un individu qui fait un travail quelconque sans conviction ou sans satisfaction, par obligation, par « devoir », pour « apprendre à faire sa part », pour tout autre raison
que le plaisir de faire, est comme un forçat qui casse des pierres en pensent bien sûr aux crânes de ses gardiens. Un enfant qui doit faire une tâche pour « apprendre à travailler »
n'apprend rien de plus que l'obéissance. Et l'obéissance c'est la décentration, l'aliénation (devenir autre que ce qu'on est). Qu'est-ce qu'une enfant apprend à laver la vaisselle quand, en fait,
elle veut être dehors à courir, jouer, s'amuser ? Elle apprend la frustration. Et la frustration, quoi de plus aliénant ?
Je me suis dit, quand mes filles étaient petites, que jamais elles ne devraient faire des travaux sans conviction, que si elles voulaient m'aider à accomplir des tâches toujours plus nombreuses
dans une petite ferme, libre à elles, j'en serais ravi, mais que, si elles se tannaient ou sentaient l'effort trop grand, elles pouvaient toujours décrocher et aller faire autre chose. (…)
J'ai parié contre tous ceux qui sont convaincus qu'il faut qu'on soumette les enfants à des tâches pour qu'ils apprennent à travailler. Et j'ai gagné mon pari. Moins on leur demande, plus les
enfants en font. Oh, ça peut prendre du temps et quelque-fois c'est presque déséspérant. »
Léandre Bergeron, 2002, Comme des invitées de marque, éd trois pistoles, p 66-67
« En règle générale, les enfants n'aiment pas l'école. Cela est confirmé, si besoin, par une large étude menée il y a quelques années, qui montrait que, de tous les endroits où les enfants passaient un temps significatif chaque semaine, l'école était celui où leur bien-être était le moindre. Quand les enfants aiment l'école, c'est généralement parce qu'ils y voient leur amis et non à cause des enseignements. Le caractère cauchemardesque de l'école est un sujet de plaisanterie dans tous les pays où la loi oblige les enfants à y aller, et pas seulement dans le nôtre. C'est un poncif des bandes dessinées, où, à chaque rentrée, les enfants sont au désespoir tandis que les parents (apparemment lassés de la présence de leurs rejetons) se réjouissent, et inversement la veille des grandes vacances. Pourtant, si on traitait les adultes comme on traite les enfants à l'école, personne ne trouverait ça drôle. »in Peter Gray, 2011, Libre pour apprendre, éd. Actes sud, p 101.
« La relation dominateur-soumis, exploiteur-esclave… existe depuis des millénaires. Pour autant, ce n'est pas une fatalité, et en sortir n'est pas une utopie. Un autre type de relation est
parfaitement possible, sous des modalités diverses.
Ce qui met en place la relation dominateur-soumis depuis l'enfance et qui la cultive par la suite, c'est l'éducation. Toutes les éducations : en famille, à l'école, dans la rue, au travail,
à la télé, dans la presse, entre amis… qu'on les appelle initiale, continuée, perfectionnement, populaire, citoyenne… qu'elles se qualifient de libératrice, émancipatrice, alternative, nouvelle,
moderne, de l'an 3000… Quelqu'un y guide, oriente, facilite, aide… un autre, lequel est guidé, orienté, « facilité », aidé… Ce simple mode de relation entre deux personnes, sous-jacent
à toutes les éducations, est la matrice de la reltion de dominance.
De ce point de vue, la « conscientisation » ou le « développement » (le développement personnel par exemple) ne sont qu'un changement du contenu de l'éducation. Ce ne sont que
d'autres modalités du même schéma éducatif, porteuses donc de la même structure sous-jacente – l'intention d'un éducateur pour et sur un éduqué. Elles auront donc les mêmes effets ou
conséquences. Une « autre » éducation ne fera que prolonger ou renforcer la même situation.
L'éducation, elle-même et en soi, est le problème : elle ne peut en être sa solution.
La solution ne réside donc pas dans une énième éducation alternative, mais dans une alternative à l'éducation.
L'alternative à l'éducation, c'est l'apprendre. Dans l'apprendre, il n'y a plus qu'une seule personne, celle qui apprend. Même si, bien entendu, elle apprend aussi des autres, ce n'est pas du
tout la même situation. L'éducation est centrée sur l'éducateur. Apprendre est centré sur l'apprenant. Celui-ci apprend de son entourage, lequel est composé de personnes qui ont une
expérience de la vie et des savoirs – et non, c'est bien différent, d'éducateurs qui l'éduquent. Apprendre est inhérent à la vie humaine, tout simplement parce que l'être humain est doté d'une
mémoire et d'une volonté. Il retient ce qui lui convient, pour, le moment venu, le rechercher, comme il retient ce qui ne lui convient pas, pour l'éviter. Ce qui le guide dans la nature de ses
mémorisations et dans la manifestation de ses volontés, c'est son instinct de survie, une sorte de force vitale, sur laquelle son intellect n'a aucun pouvoir. Il intellectualise par la suite, ces
expériences – ou pas. Mais il a appris. Apprendre , c'est donc vvre – et, inversement, vivre c'est apprendre – sinon je ne survis pas. (…) Apprendre est plutôt le fond « naturel »
de tout être humain. (…) C'est parce qu'il est privé de son apprendre naturel (par l'éducation) que l'homme peut croire qu'il a « besoin » d'éducation pour apprendre. » in
Jean-Pierre Lepri, 2014, La fin de l'éducation ? Commencements…, éd. Myriadis, p 84-85
David Vallat plaide pour une lutte sans merci contre l'islamisme radical en France, et dénonce la chape de plomb qui pèse sur le sujet et l'immobilisme des pouvoirs publics.
Août 1995 : le Français David Vallat, 23 ans, est arrêté pour son implication dans les réseaux GIA qui terrorisent alors la France (attentats du RER St Michel). Il fait partie de cette première génération de djihadistes français, fréquentant Khaled Kelkal, Ali Touchent ou Boualem Bensaïd. Il passera cinq ans derrière les barreaux. Dans Terreur de jeunesse, l'ex-djihadiste repenti témoigne de sa radicalisation et de sa "guérison" progressive grâce notamment à la découverte de la lecture en prison. Il plaide pour une lutte sans merci contre l'islamisme radical en France, dénonce la chape de plomb qui pèse sur le sujet et l'immobilisme des pouvoirs publics.
- En tant que psycho-praticien et hypno-thérapeute, je propose un accompagnement qui vise à retrouver votre nature véritable, en respectant votre corps, vos émotions, vos pensées, afin de mettre en œuvre votre mission de vie.
- Autodidacte dans le domaine de la vidéo, je réalise des interviews et de courts documentaires pour nourrir l'esprit humain.
Munster - Alsace - France
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Tel : 00 33 (0) 6 83 17 64 81