Pendant des années, D (un homme de 50 ans) ne s’était jamais vu comme un artiste. Pourtant, après l’un des stages de thérapie, il a
pris un crayon, puis des pinceaux et, pour la première fois, s’est dessiné lui-même. Le premier dessin le montre nu, courbé sous le poids des mots qu’il a longtemps portés
sans le vouloir : « tu es mauvais », « minable ». Ces mots, imprimés dans son histoire, racontent des blessures invisibles et la fatigue d’années passées à essayer de
plaire ou de se conformer.
Puis, il y a ce deuxième dessin, où il se
tient de dos, toujours nu, mais les bras levés vers le ciel, libre. Autour de lui flottent les mots qu’il a choisis cette fois, des mots doux et vrais : « j’aime la vie »,
« je suis vrai », « je rayonne ». Il se voit, enfin, tel qu’il est, puissant, conscient, heureux et bienveillant pour lui-même. Ces deux images sont la preuve qu’il est
possible de se retrouver, même après des années de blessures, et d’apprendre à s’accueillir pleinement.
Quand je découvre les dessins de D., je ressens une profonde émotion. Cette reconnaissance, cette gratitude me poussent à offrir ces espaces
de guérison, des moments où chacun peut se rencontrer et s’accepter. Je sais qu’ils peuvent parfois être confrontants, mais en douceur, ils ouvrent la porte vers une
libération profonde. Es-tu prêt.e à explorer cette rencontre
bienveillante avec toi-même, tout comme D. ?
Voici le texte de D. en lien avec son expérience thérapeutique :
"Nu ...C'est nu, lorsque je me déshabille, lorsque je laisse mes ombres, mes monstres se révéler, lorsque je les reconnais, que je les
laisse être ...
C'est lorsque je laisse ces choses me traverser avec douceur, que je les laisse être, se révéler, c'est lorsque que je m'autorise à les
vivre et en être traversé, que je m'autorise enfin à les dépasser, faire de la place en moi que je deviens ... Moi !"