Haut les cœurs

Haut les cœurs

 

Dans les errances froides de la nuit,

 Un chemin s’ouvre comme une lumière,

 Donnant à l’ombre l’envie d’une prière,

 Pour que cessent des vies de produits.

 

Robot soumis et docile, humain jetable,

 Piqué, hypnotisé, terrorisé, corvéable,

 Dans une France qui sent le rance,

 Une route s’ouvre pour la fin de l’errance.

 

Comme un appel d’air souffle un vent léger,

 Diluant la lâcheté, ouvrant les cœurs.

 Libérée des peurs, la raison gronde,

 Rappelant que nous sommes protégés.

 

Haut les cœurs, nous sentons la force,

 Celle de la vie, pas la brume des pantins,

 Manipulateurs, au terrible et funeste destin.

 Solides nous sentons notre écorce.

 

Nous nous rappelons que nous sommes

 Vivants, vivantes, un cri de la vie !

 Un peuple éveillé, toute une somme,

 Dont nos chairs touchées à l’envi.

 

Celle d’un monde aimant,

 Empli de musique et de rires,

 De joies d’enfants, tout sourires,

 dansant, chantant, maintenant.

 

Point de guerre, juste un combat,

 Pour guérir nos êtres de la détresse,

 Laisser passer ce qui nous abat,

 Pour nous ouvrir à la puissante tendresse.

 

Jean-Guillaume Bellier, mai 2021