Le médicament : c'est nous

Le médicament : c'est nous
L’idée que nous nous soignons et nous guérisons grâce aux médicaments est fortement ancrée dans les mentalités occidentales. Elle fait partie d’un décor, qu’on connaît et qu’on voit sans le voir.
Cette idée relève d’un dogme religieux. 
Les médicaments sont majoritairement des molécules chimiques issues de la pétrochimie, reprenant bien souvent une des molécules actives de plantes, comme la quinine. Ils sont fabriqués en suivant des procédés industriels qui permettent d’en produire de grande quantité… pour le plus grand bien de tous, ou le profit de quelques uns ? Il y a souvent une substance active qui est associée à d’autres molécules pour lui donner de la stabilité dans le temps, un goût agréable, et une forme facile à absorber et à transporter.
En 2020, cette idée que le médicament nous soigne atteint son paroxysme d’absurdité, et domine dans les médias, avec des débats sur l’intérêt ou non d’utiliser un médicament l’Hydrodroxychloroquine. Ce débat occupe les esprits.  Il y aurait les bons et les méchants, chacun se pensant du côté du bien. 
Occupé à cela est-il encore possible de réfléchir à autre chose ? Regardons ailleurs : ce cours texte est un pari celui que c’est possible !
La guérison d’une maladie relève de nombreux paramètres bien plus que cette simple ingestion d’une molécule. 
- Les effets placebos et nocebos jouent un grand rôle. 
- Des médecins, d’autres « soignants » et d’anciens malades guéris savent aussi depuis longtemps que les maladies ont des origines dans les chocs psychiques, dans l’accumulation de maltraitances et d’humiliations subies dans l’enfance. Ils savent que la peur et le stress participent à la maladie, à son déclenchement et à son aggravation. C’est dans le détricotage, dans la libération des peurs et dans la réparation des manques affectifs que bien des guérisons ont lieu.
- Dans d’autres cultures on soigne très bien depuis plusieurs millénaires, sans recours à la pétro-chimie. C’est le cas de la médecine chinoise ou de l’ayurvéda indien… Même si les plantes sont utilisées, elles n’ont pas pour but de guérir directement, elles aident le corps à retrouver un équilibre. 
Il existe aussi des précédés de guérison dans le chamanisme, un mot qui rassemble des réalités et des pratiques très différentes. Objet de recherches anthropologiques, on y rencontre des « méthodes » de guérison d’une grande efficacité. Corinne Sombrun a permis d’amener la recherche occidentale dans ces zones, quelques peu inconnues de nos traditions médicales. 
Au début du XIXème siècle, des médecins (et d’autres chercheurs) obtiennent des résultats incroyables grâce à ce que, plus tard, on appellera l’hypnose, et qu’on nomme alors le sommeil magnétique ou le somnambulisme animal. Ces pratiques effrayent l’Église qui y voit l’oeuvre de Satan. Elles bousculent le matérialisme pseudo-cartésien, qui a raison de ces recherches. Elles sont interdites par l’Académie de Médecine et s’arrêtent net.
A la fin du XIXème siècle la vision de Pasteur l’emporte sur le chercheur Antoine Béchamp, qui soutient que le terrain est tout. (Lire l'ouvrage du Dr Eric Ancelet, Pour en finir avec Pasteur)
A la fin du XXème siècle l’histoire bafouille. Le Docteur Hamer semble détricoter les liens entre la psyché, la biologie et la maladie. Mais ses idées sont contraires à la doxa pasteurienne. Il passe par la prison et le discrédit tombe sur lui. Il n’est pas le seul à l’instar du Docteur Moirot (http://www.eveiletsante.fr/2442-2/ et son livre en téléchargement)  qui finit misérable, ou du Docteur Sabbah qui reste connu d’une minorité de soignants. Ils sont traités de charlatans et leurs successeurs accusés de dérives sectaires. Une véritable chasse aux sorcières a lieu… repoussant au loin la possibilité d’une autre vision de la santé et de la maladie.
En 2020, croire qu’on est malade à cause de la fatalité et du hasard relève d’une pensée religieuse.
En 2020, penser qu’on tombe malade est absurde. On dit qu’une femme tombe enceinte. Tout le monde sait qu’une femme ne tombe pas enceinte. Elle doit faire l’amour (ou être inséminée).  Or c’est pareil pour la maladie, on ne tombe pas, comme ça, malade. Même si les apparences semblent valider l’idée que tout d’un coup la maladie nous tombe dessus, comme un châtiment d’un Dieu vengeur. Cette expression illustre un rapport à la maladie, fondé sur des croyances limitées. 
En 2020, croire qu’on attrape une maladie est aussi stupide qu’illogique. Durant l’épidémie de covid 19, les enfants n’ont pas été malades du virus. Même chose pour les malades mentaux dans les hôpitaux psychiatriques. Est-ce une grâce divine qui les a épargné ? De même, tous les adultes sont-ils touchés ? Pourquoi n’attrapons nous pas tous ce virus ? Ni tous les autres virus ? Notre vision du virus est à revoir, tout comme notre rapport à la maladie.
Jean-Guillaume BELLIER juin 2020